Vendredi saint, un jour si grave mais si beau, un jour si dépouillé mais si riche…
Au petit matin, nous prenons la route vers le Séminaire pour une journée encore bien endurante : chauffe de voix, petit-déjeuner, et nous voilà à l’office des ténèbres. 2h de méditation, de chant grégorien et de polyphonie, quelle merveille de pouvoir se plonger dans la beauté, la grandeur et la richesse de ces offices saints.
La matinée se poursuit avec la répétition pour les offices de l’après-midi. Nous sommes ensuite tous attendus à la salle du séminaire pour le déjeuner. Comme le veut la coutume, ce sont les supérieurs du séminaire et le Cardinal qui assurent le service de table du vendredi Saint, en mémoire du dernier repas de Jésus.
L’après-midi laisse place aux offices du Vendredi saint. L’adoration de la Croix d’abord : le chœur chante les Impropères de Victoria pendant que le clergé et l’assemblée vénèrent la Croix. Puis le chant du Vexilla Regis ouvre la procession vers le reposoir. La messe des Présanctifiés commence. Une liturgie dépouillée et magnifique.
Samedi Saint, le jour de l’attente, un jour toujours étonnant entre la gravité et l’intensité de la veille, et la grandeur du jour pascal.
Ce jour est aussi plus détendu pour nous. Après une bonne nuit, les offices des ténèbres puis la répétition du matin ouvrent la journée. 12h : le départ sonne pour Florence ! Pique-nique au soleil soigneusement préparé par quelques séminaristes, puis les chanteurs profitent d’un temps libre en début d’après-midi pour visiter la ville et souffler. L’après-midi se poursuit avec la répétition à l’église Saint Michel et Saint Gaëtan, pour préparer les chants du grand jour ! Un programme riche, composé de Rheinberger et de Mozart, accompagné d’un orchestre bien fourni : violon, alto, violoncelle, trompettes, timbales, hautbois, orgue. L’église se prépare à la fête : la musique résonne sous les hauts plafonds, pendant que des séminaristes s’activent à l’astiquage et à la décoration de l’autel.
Le soir venu, nous assistons à la vigile pascale au séminaire. Nous sommes tellement heureux de retrouver les mélodies grégoriennes de Pâques, et cet alléluia disparu depuis tant de semaines… L’orgue, les fleurs, l’encens, tout respire la joie du Christ ressuscité !
Hermine, soprane
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